| Le G.F. du Mont Saint-Quentin se situe à 3 km à  l’Ouest de Metz, sur la rive gauche de la Moselle. Construit sur le plateau du  mont Saint-Quentin, il s’étire d’Est en Ouest sur 1200 m, ce qui en fait le  plus vaste ensemble fortifiée de la première ceinture de Metz.Le groupe fortifié Saint-Quentin comporte deux ouvrages principaux reliés entre eux par deux  branches de jonction bordés par un parapet d’artillerie. Ces deux gros ouvrages  sont  le fort Diou, rebaptisé Ostfort par les Allemands, et le  fort Manstein, rebaptisé par les Français fort Girardin.
 Le fort Diou se trouve à l’extrémité Est du plateau. Il fut construit par les Français de 1868 à 1870 pour un effectif de 617 hommes. Il possède une forme trapézoïdale (avec large côté vers l’Ouest)  et un tracé bastionné. Ce fort comporte quatre bastions dont deux avec  casemates d'artillerie et un autre avec une caserne d’infanterie. Le seul accès au fort passe par  un pont-levis. Autour du fort se trouve un profond fossé taillé dans le roc et  en partie  maçonné. L’artillerie est disposée sur un cavalier en équerre, qui abrite une  caserne à deux étages et un magasin à poudre. Ce fort était pourvu de 38 pièces.
 Le fort Diou a lourdement souffert des combats de 1944 (l'un des bastions est  pratiquement détruit). Aujourd'hui, il sert de relais de télévision et des  antennes sont installées sur la caserne. Son accès est strictement interdit. On peut  quand-même le visiter certains jours durant les vacances d’été grâce à  l'association Pappoli Villa (les visites sont annoncées dans le "Républicain Lorrain").
 
 Parceque la pointe Ouest du mont n'était toujours pas protégée, les Allemands procèdent dès 1872 (de 1872 à 1898) à la construction du fort Manstein. Ce fort est de forme pentagonale et entouré sur trois  côtés  d’un fossé taillé dans le roc. Ce  fossé est défendu par trois coffres de contrescarpe (un double et deux simples)  armés de canons revolvers. L'un d'entre eux est aménagé en sortie dans le  fossé. Le fort est composé de trois casernes pour un effectif de 1800 hommes. Sur les remparts sont  disposés un abri cuirassé d’observation modèle 1887 (très endommagé par les  bombardements de 1944) et deux cloches de guet (une assez singulière en font dure; dans les forts de Metz seuls les forts Goeben, Manstein et Kameke en ont une de semblable) ainsi que  les pièces d’artillerie et les abris de traverse.
 L’espace laissé vide entre les deux forts est puissamment organisé  par les Allemands, ils y construisent :  
              
                Une  très grande caserne à deux niveaux pour 1600 hommes,Une  vaste poudrière, Des  locaux pour la préparation des munitions, reliés par voie ferrée au fort Von  Manstein.Un  abri d’infanterie, Deux  batteries terrassées pour cinq pièces chacune,Un  emplacement pour deux mortiers lourds,Une  batterie cuirassée pour deux tourelles de type "Gruson" pour obusier Krupp de 21 cm. Elle est dotée en  plus d’un observatoire d'artillerie cuirassé tournant.  Enfin les deux forts sont reliés par une route. Sur cette route a été amémagée, sur certaines  sections, une voie ferrée de 60 pour alimenter en munitions les nombreuses pièces d’artillerie à ciel ouvert.
 Les Allemands ont prévu, pour l’ensemble du Groupe Fortifié, un  armement de 119 pièces de tous calibres. Les différents ouvrages sont alimentés  en eau par la station élévatrice de Longeville. Pour l’électricité, le Groupe  Fortifié dépend du réseau urbain. Depuis 1945, ce fort est utilisé comme terrain d'exercices et de manoeuvres   au profit des troupes de la garnison de Metz. Aujourd’hui, ce site, bien que faisant toujours partie du domaine  militaire, est devenu  un parcours de santé. Quelle/Source: Fontbonne, R.: Les fortifications allemandes de Metz et de Thionville |